l’EN a finit quatorzième L’Algérie fut la reine du paradoxe durant ce tournoi.Comment une équipe pourvue de bonnes individualités, au potentiel physique intéressant et qui propose de belles séquences de jeu, peut-elle finir 14ème sur 16 ? Réponse : en multipliant les erreurs individuelles, derrière mais aussi devant par manque criant de réalisme, et en prenant des buts en fin de match contre Rennes et l’Ajax d’Amsterdam, synonymes d’une relégation en Challenge de l’Amitié. Septièmes l’an dernier, les Algériens étaient pourtant venus à Rezé «avec de grandes ambitions», leur équipe remaniée à 95%, dixit l’un de leurs deux entraîneurs, l’ancien mondialiste Mohamed Chaïb. Leur déception fut à la mesure de cette volonté de tout casser. Joueurs évoluant en France, fatigués par la Gambardella, absence du gardien titulaire, telles sont les explications avancées par Mohamed Chaïb, qui du coup reporte ses espoirs sur les prochains éliminatoires de la CAN cadets ou Juniors. Au sein d’une équipe en proie au doute s’est distingué Yacine Si Kaadour, «neuf et demi» évoluant en Algérie, comme cinq de ses compatriotes, contre dix grandissant dans des centres de formation en Europe. Passeur décisif et buteur, doté d’une prometteuse vision du jeu et d’une belle technique en mouvement, il a dû alimenter les conversations dans les portables des (plus ou moins) discrets recruteurs. Autre joueur remarquable, le défenseur central Mehdi Khelaïfia, qui joue à l’OM. Toujours bien placé, bon relanceur au profil maldinien, sa blessure lors des matches de poule a également compté dans l’effritement du jeu algérien. Un jeu sur lequel aurait aimé pesé davantage Abdenord Belkaci, véritable métronome du milieu de terrain, au style tout en puissance. Des individualités, mais un collectif souvent défaillant et pollué par des fautes grossières, l’Algérie sait ce qu’il lui reste à faire pour vite rebondir Africafoot.