Le cauchemar de la sélection algérienne se poursuit, avec une nouvelle élimination sans gloire lors d'un grand évènement international, après avoir quitté dès le premier tour la Coupe d'Afrique des Nations actuellement en cours en Côte d'Ivoire, suite à sa surprenante défaite (1-0) contre la Mauritanie, en match disputé mardi au stade de La Paix (Bouaké), pour le compte de la troisième et dernière journée de la phase de poules (Groupe D).
Un scénario quasi identique de celui qui s'était produit lors de la précédente édition au Cameroun après la sortie des Verts dès la phase de poules, avec un bilan décevant de deux défaites et un nul.
Cette fois, les Verts, qui à l'image de leur capitaine Ryad Mahrez n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes, ont juste fait un peu mieux, en terminant avec deux points au lieu d'un, après deux nuls et une défaite.
Pourtant, tout semblait favorable pour une qualification en huitièmes de finale, car un nul suffisait aux Verts pour passer, et cet objectif semblait d'autant plus accessible qu'ils devaient affronter une modeste sélection mauritanienne, qui jusque-là n'avait jamais remporté la moindre victoire en trois participations à une phase finale de Coupe d'Afrique des nations.
Seulement, et malgré tous ses avantages qui sur papier donnaient les Verts favoris, ces derniers ont trouvé le moyen de passer à côté, en concédant une défaite inattendue, qui les relègue à la dernière place de leur groupe.
Pourtant, après les nuls contre l'Angola et le Burkina Faso, le sélectionneur Djamel Belmadi a essayé de booster son équipe, en opérant pas moins de cinq changements dans le onze qui a débuté la partie contre la Mauritanie, dont une grosse surprise, en laissant le capitaine Ryad Mahrez sur le banc. Chose qui n'était plus arrivé depuis 2019, lors de la victoire 3-0 contre la Tanzanie pour le compte de la phase finale de la CAN en Egypte, car depuis, l'ancien ailier de Manchester City a toujours été titulaire.
Mais là encore, rien n'y fit, car ce "sang-neuf" censé dynamiser le jeu des Verts n'a apporté aucune amélioration perceptible, particulièrement en défense, qui semblait très fébrile, en commettant des erreurs monumentales.
Les choses avaient pourtant relativement bien démarré pour les Verts, qui étaient d'ailleurs les premiers à se montrer dangereux dans ce match, et dès la huitième minute de jeu.
C'était sur un coup franc excentré sur l'aile droite, obtenu par le latéral Youcef Atal, et qu'Adem Ounas a choisi d'exécuter directement au premier poteau. Malheureusement pour lui, le gardien mauritanien était vigilent et a réussi à écarter le danger en boxant le ballon des deux poings.
Dix minutes plus tard, et suite à nouvelle offensive des Verts, Ounas, encore lui, a hérité d'une belle passe sur le côté droit et a choisi de la jouer "perso", en tentant sa chance dans l'angle fermé. Mais là encore, le gardien Babacar Niasse était vigilent et a pu écarter le danger.
La meilleure occasion algérienne en première mi-temps a probablement été celle de Houssem Aouar, d'une belle reprise de volée au point de pénalty, après un joli centre en retrait d'Adem Ounas côté droit. Malheureusement pour lui, le ballon s'est dérobé du cadre au dernier moment, avant de sortir légèrement à côté, alors que le gardien mauritanien semblait complètement battu (25').
Seulement, en prenant autant de risques devant, avec notamment les latéraux Youcef Atal et Rayan Aït Nouri qui n'hésitaient jamais à monter aux avant-postes pour apporter le surnombre, la sélection algérienne a laissé beaucoup d'espaces derrière et que les Mourabitoune ont exploité à merveille, en plaçant des contre-attaques rapides dès la récupération du ballon.
Anne Souleymane a été le premier à se mettre en évidence d'un tir dans l'angle fermé, mais Mandrea a été vigilent et a pu dégager son camp (36'). Mais ce n'était que partie remise puisque moins d'une minute plus tard, et suite à un cafouillage dans les 18 mètres algériens, le capitaine mauritanien Mohamed Dellahi Yali a réussi à réussi à récupérer le ballon dans une position favorable au niveau du point de pénalty avant de fusiller Mandréa d'un tir bien placé (1-0).
Les Verts ont essayé de réagir par Hicham Boudaoui, d'un tir lointain à la 42' mais sans succès. Les Mourabitoune ont rejoint les vestiaires avec un but d'avance.
Après la pause, et même s'ils avaient déjà fait la plus dur en ouvrant le score, les Mauritaniens ont continué à jouer l'attaque et c'est en toute logique que la première action dangereuse ait été à leur avantage.
C'était à la 56', par l'intermédiaire de Bakary Koita, qui s'était joué de trois défenseurs algériens, avant de décher un tir puissant, passé finalement légèrement au-dessus.
Quatre minutes plus tard, c'était au tour de son coéquipier Mouhsine Bodda de se montrer dangereux, également d'un tir puissant, mais sans succès.
Les Algériens n'ont répliqué qu'à l'heure de jeu, par Hicham Boudaoui, dont le tir des 25 mètres a été détourné in extremis par le gardien Babacar Niasse.
Désespéré, Belmadi décide alors de jouer le tout pour le tout, en incorporant ses meilleurs atouts, comme Ryad Mahrez, Islam Slimani et Nabil Bentaleb, ce qui a eu pour effet de dynamiser un peu le jeu des Verts dans le dernier quart d'heure.
Même les occasions étaient devenues plus nettes, notamment, celles de Mandi, qui avaient terminé le match pratiquement comme un avant-centre, mais sans parvenir à changer l'issue dramatique de ce match.
Ce sont plutôt les Mourabitoune qui manqué de peu d'ajouter d'autres buts, car restés tout aussi redoutables sur contre-attaque. Les meilleures d'entre elles ont probablement celle de Kamara (82'), et surtout celle de Ba, d'une belle reprise de volée à la 85' et qui avait buté sur la barre transversale.
La dernière action qui mérite d'être signalée dans ce match était à l'actif des Algériens et c'est Aïssa Mandi qui se l’a procurée d'un tir puissant. Le gardien mauritanien l'a repoussé sur Bounedjah, qui a décoché un deuxième tir dans la foulée, mais là encore, sans succès.
Le match s'est terminé par une victoire historique des Mourabitoune, qui contraste avec une élimination sans gloire des Verts, qui semble plus que jamais en fin de cycle.
En effet, la "magie" qui avait conduit l'Algérie a un sacre historique en Egypte il y a quatre ans ne semble plus opérer. La bougie semble s'être définitivement éteinte.